Une étude sur les droits des travailleuses domestiques en Afrique francophone: Guinée, Burkina Faso, Côté d’Ivoire, Sénégal et le Mali à été présentée aux acteurs de défense des droits de l’homme,  journalistes. C’était au cours d’un déjeuner de presse organisé au siège du Conseil économique et social à Conakry.Cette étude portant sur les Droits économiques,  sociaux et culturels en Afrique de l’Ouest a été réalisée par le Centre de recherche pour les droits économiques sociales et culturels en collaboration avec le Syndicat national des travailleurs domestiques en Guinée (SYNTRAD), l’ADDAD,…   » Nous avons travaillé dans le cadre de la mise en place d’un Comité de pilotage dont l’objectif serait de regrouper la majeure partie des acteurs intervenants dans le secteur, autour d’un cadre de concertation en vue de renforcer la synergie d’actions pour atteindre des résultats optimums dans le sens de la défense et la protection des droits des travailleurs domestiques en République de Guinée », a confié, la directrice exécutif du Centre de recherche et d’action sur les droits économiques sociaux et culturels, CRADRESC, basé à Dakar/Sénégal, Dr Fatima Diallo.
Parlant des différents cadres juridiques des 5 pays, elle a confié . « Ce qui ressort, c’est que la République de Guinée est pour l’instant le seul pays d’avoir ratifié la convention C189 de l’Organisation internationale de travail, OIT, qui s’applique aux travailleurs et travailleuses domestiques », a précisé l’activiste des droits humains.
L’enquête, a indiqué que Dr Fatima Diallo, aurait touché près de 3000 travailleurs domestiques dans les différents pays concernés par l’étude. En Guinée, les enquêteurs auraient rencontré 406 travailleuses domestiques.
Poursuivant, Dr Diallo est revenue sur le Comité de pilotage des activités de défense des droits des travailleuses domestiques en Guinée a été mis en place.
Aux dire de la directrice exécutive du CRADESC, il est composé d’organisations syndicales, de la société civile, d’institution comme la commission nationale de lutte contre la traite des personnes entre autres. Le comité de pilotage jouera les rôles « de structure technique qui va réfléchir sur la nature de la plateforme à mettre en place, de mobiliser plus d’acteurs intervenants dans le secteur, de définir les orientations stratégiques de cette plateforme et d’élaborer également une feuille de route qui permettra à la plateforme de faciliter la synergie des interventions entre les différents acteurs en question.»
De son côté, la Secrétaire générale du Syndicat national des travailleuses domestiques de Guinée,  Madame Diallo Aïssatou Baldé
de laisser entendre que l’enquête qui a été menée en Guinée prouve à suffisance que les droits des travailleuses domestiques ne sont pas respectés. « Tout le monde devrait se donner les mains pour que les droits de ces travailleuses domestiques soient respectés », a signifié la syndicaliste.
L’étude a démontré que 99.30% touchent moins de 359 757 franc guinéen (27 200 FCFA) par mois alors que le SMIG est évalué actuellement à 550 000 GNF (41 583 FCFA). Et  99.50%  des travailleuses domestiques interrogées ont, une fois au moins, subi des actes de violences chez leurs employeurs. Ces violences sont de diverses natures (verbales, morales, physiques, sexuelles).
Gatien Tamoné pour Conakrynet.com