Ce lundi 12 juin, des responsables du Forum des forces sociales de Guinée ( FFSG) ont animé une conférence de presse placée sous le thème : « Les multiples violations des Droits de l’Homme sous le CNRD; La misère des enseignants contractuels ; Le FFSG appelle à la mobilisation » .

A la maison de la presse  sise à la Minière,  ils ont dénoncé le non-paiement des arriérés de salaire des enseignants contractuels. Avant d’interpeller l’Etat sur sa responsabilité tout en annonçant  des actions si rien n’est fait, pour satisfaire ceux dont ils qualifient Soldats de la République.

Situant le contexte, il a été rappelé qu’entre l’Etat et les 18700  enseignants contractuels communaux, il existe 7 mois de salaire non payés. Récemment par peur de menace de boycott des examens nationaux par ces enseignants, le Gouvernement à travers les ministères de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et celui de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a annoncé le paiement de deux mois d’arriérés de salaire qui devrait normalement démarrer le 07 juin dernier. Mais jusqu’ici, cela reste non effectif dans beaucoup de circonscriptions. Pour le Forum des forces sociales de Guinée, l’Etat est en train de transformer les soldats en mendiants.
« Ce sont des véritables soldats qu’on transforme aujourd’hui en mendiants. C’est gênant de voir l’Etat s’en orgueilleux en abandonnant des gens pendant 8 mois et on prend comme trophée de guerre parce qu’on va vous donner deux mois. Quel pire manière de traiter les travailleurs ? Où est la justice ? », s’interroge Abdoul Sacko, coordinateur général du FFSG.
La société civile  poursuit M. Sacko exige à l’Etat de procéder immédiatement au paiement intégral des arriérés de salaire des enseignants contractuels. « Faute de quoi, nous défenseurs des Droits de l’Homme, les syndicats, nous allons saisir les autorités concernées pour que chacun soit mis devant sa responsabilité. Mais nous travaillons déjà en synergie avec les enseignants contractuels, nous allons définir quel mode d’action ensemble, il faut faire. Parce que leur contribution et leur engagement sont de taille. Il ne faut pas se voiler la face, la stratégie du gouvernement aujourd’hui, c’est le pourrissement. C’est de les caresser jusqu’apres les examens de fin d’année et tant pis. Certainement, ils n’auront que les yeux pour pleurer. Mais nous n’allons pas apprécier cet état de fait… Les différentes entités sociales : médias, organisations des droits de l’homme, syndicats , APAE, seront saisis, parce que c’est une affaire de tous », a prévenu Abdoul Sacko.
Mohamed Binta Diallo pour Conakrynet.com