Gigantesque chantier
Souapiti en chantier

Par les temps qui courent, les délestages du courant sont une réalité. Cependant, force est de reconnaitre que sur le terrain, un travail pharaonique laisse pousser un ouf de soulagement. Konkoré est un don pour la Guinée. On ne le dira jamais assez. Ce fleuve est riche en ressources hydroélectrique, sur lequel quatre centrales hydroélectriques en cascade sont prévues ou en phase de planification : Garifiri, Kaleta, Souapiti et Amaria. Des chantiers, somme toute, constituant le fer de lance de l’industrialisation du pays et, par ricochet, de la création des centaines de milliers d’emplois pour les jeunes.

En construction, la centrale hydroélectrique de Souapiti connait un mouvement incessant de camions-bennes. Le gigantesque chantier qui sort de terre, est un véritable chef d’ouvre digne de figurer dans Guinness records. Il s’agit du plus grand chantier énergétique jamais construit dans le pays. L’œuvre magistrale est le fruit de la coopération sino-guinéenne. Cout estimatif : près de 1,4 milliard de dollars. Située à 135 km de Conakry, la centrale de Souapiti a une puissance de 550 MW et sera opérationnelle en fin de 2019.
Calé en amont de Kaléta, le bijou énergétique du pays a surtout l’avantage de permettre à celle-là de tourner en régime plein. Les délestages et autres coupures intempestives ne seront que de mauvais souvenir, à partir de fin septembre 2019.
Selon Diallo Oury Dady, chef du département génie civil du projet, le réservoir d’eau de la centrale de Garafiri est de 1 milliards 600 millions tandis que celui de Souapiti est de 6 milliards 317 millions. Toute chose qui lui fera dire que c’est la centrale de Souapiti qui va approvisionner en eau les centrales de Kaleta et de Garafiri.
Souapiti, c’est aussi ce pont sur konkouré (506 m) reliant les prefecture de Dubreka, Kindia et Télimélé. Quant 16 000 personnes à déplacer, elles ont cette garantie de beneficier des maisons déjà en constructions sur 17 site de recasement. Le nombre de pièces est fonction de la catégorie de maison anciennement habités et soigneusement enregistrées pour les besoins de la cause. D’autres infrastructures y sont également preuves : mosquée, école et marché.

                                                 La future usine d’aluminium
La centrale hydroélectrique d’Amaria a une puissance de 300 MW. Elle a cet avantage de créer 10 mille emplois en phase de construction. Projet intégré par excellence, l’entreprise TBEA prévoit de construire une usine d’alumine avec une production annuelle de 5 millions de tonnes dans la zone industrielle de Taigbé.
« Avec une technologie de production avancée de Bayer, on va réaliser la conversion locale des ressources de bauxite. En même temps, une centrale thermique au charbon de 200 MW avec une technologie de combustion du charbon propre sera construite pour atteindre l’objectif de l’aide mutuelle de l’eau et de la chaleur et fourniture harmonieuse d’énergie de production industrialisée », lit-on sur les banderoles estampillées d’images de la future.
Autre chose, le parc industriel de Taigbé, TBEA s’efforcera de construire une usine d’aluminium électrolytique d’une production de 200 000 tonnes, une zone industrielle de traitement en profondeur de l’aluminium et une grande centrale thermique de soutien. Les ressources de bauxite peuvent être transformées en produits à haute valeur ajoutée.

                                                                   Escale à Kaleta
Les trois turbines n’arrivent pas à tourner à la satisfaction de la demande nationale. Le niveau d’eau est insuffisant pour lancer ces machines dont la capacité est estimé à 80 MW chacune. Dotée de 240 MW, la centrale hydroélectrique de Kaleta devra encore attendre afin de bénéficier de l’apport de Souapiti. En réalité, le réservoir est petit pour une tache si grande. Qu’à cela ne tienne, les ingénieurs chinois et guinéens s’activent pour un service minimum tenant compte des aléas de la nature.
C’est à la tombée de la nuit que deux tribunes sont lancées pour une capacité de 100 MW. Histoire d’assurer la desserte en électricité selon la capacité du moment. L’autre nouvelle, c’est que des ingénieurs guinéens sont en formation dans l’Empire du Milieu pour une meilleure appropriation de la technologie. Ce transfert de compétence va leur permettre de maitriser l’ingéniosité chinoise qui a prévalu la construction et la maintenance de la centrale de Kaleta.
Tout un programme au bénéfice exclusif des Guinéens.

 

Envoyés spéciaux : M. Morgan et Elsie Keita
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