Sur les fonts baptismaux de la République, la réforme du secteur de la Justice se doit de booster notre manière de voir l’institution. Revoir, J’allais dire, la copie de nos jugements sur l’état de santé de notre appareil judiciaire. Au propre et au figuré, beaucoup de décisions ternissaient l’image de la justice. Une justice à deux vitesses avait fini par confondre les acteurs dans les faits et comportements !

Le vent du changement, qui souffle, à l’avantage de prendre à bras-le-corps les récurrentes dérives de la justice. Évidemment, c’est sous le magistère du Professeur Alpha Condé que des actes, et non des moindres, sont en train d’être posés pour rapprocher la justice des justiciables. Mieux, la coopération internationale accompagne le pays dans sa volonté de redorer le blason de la justice.

Aujourd’hui, tous s’accordent à donner une nouvelle vision à la justice guinéenne. Cette vision doit se bâtir sur des valeurs telles que l’indépendance, l’équité, le professionnalisme et l’intégrité. Sans aucune prétention de réduire comme peau de chagrin le chapelet d’actes à poser, il serait judicieux de miser sur des hommes dont les compétences sont reconnues. Et la pratique de la profession répondant à l’éthique.

Sans clause de style,l’accès au droit et à la justice a droit d’être cité pour permettre au citoyen de se sentir dans un État dont la préoccupation essentielle transcende les différences en pensée et en action. Aussi, l’indépendance d’une magistrature responsable doit répondre au souci de rendre justice, sans parti pris. Du point de vue renforcement et valorisation des capacités humaines et institutionnelles, des efforts,non moins importants, sont déployés pour les besoins de la cause.

En fait, il est d’une impérieuse nécessité de lutter contre l’impunité qui constitue une gangrène  pour la justice. La lutte sans répit contre ce fléau doit être le point de départ de la réforme. En un mot comme en mille, les autorités au plus haut degré, sont conscientes de l’immensité de la tâche. Comme qui dirait, vouloir c’est pouvoir.

Justement, la mise en place de la Haute cour de justice et celle militaire est l’expression éloquente de la volonté des autorités de mettre de l’ordre dans le fonctionnement de l’institution. Qu’il pleuve ou qu’il neige, le train de la réforme est en marche pour une justice sans ordre, ni interférence. Le statut de la magistrature dessine les contours de l’indépendance de cette profession. Et c’est tant mieux pour les justiciables !

Le moins que l’on puisse dire c’est que Dame Thémis est dans ses beaux habits.

 

 M. JM-MORGAN

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