Accueil A LA UNE CBG : Les syndicats vers une grève générale illimitée

CBG : Les syndicats vers une grève générale illimitée

 Encore des remous sociaux à la CBG. Le principal syndicat des travailleurs de la compagnie des Bauxites de Guinée, proche de la CNTG, entame cette semaine une grève générale illimitée, en réaction à la rupture du dialogue savamment entretenue par leur Direction, selon des sources proches de la société. Sauf report de dernière minute, le débrayage annoncé par le syndicat de la CBG prendra effet ce mercredi ou plus tard jeudi selon nos sources. Une après l’Assemblée générale convoquée ce mardi devra l’entériner.

A l’origine de la fronde, le refus de la Direction d’ouvrir des négociations avec les représentants des travailleurs pour la revalorisation de leurs avantages sociaux. Selon nos informations, le syndicat exige de la direction l’augmentation substantielle des salaires ainsi que des primes diverses (retraite, décès, congé…) L’assemblée générale de ce mardi pourrait être décisif. Si elle était suivie d’effet, elle pourrait bloquer l’ensemble du système de production et compromettre les contrats de vente de la bauxite avec sa clientèle. Les contrats sont négociés en amont suivant une quantité de production journalière. Plus difficile sera pour la CBG de respecter ses engagements à l’égard de ses partenaires commerciaux. Car les gaps générés par la rupture de la production ne pourront être rattrapés dans le court terme, en raison des capacités de production actuelles.

Depuis plusieurs années, les relations entre syndicat et Direction sont rythmés par des crises latentes, sur fond de revendication. Car, à en croire nos sources, les travailleurs ont en maintes occasions, et ce depuis plusieurs années, déposé des préavis de grève pour exiger de la direction la revalorisation de leurs conditions de vie. Ces revendications pourtant légitimes ont été systématiquement balayées du revers de la main par l’ancienne direction plus préoccupée de profits personnels. Cette fois les syndicats n’entendent plus reculer face aux manœuvres dilatoires de la direction, qui a multiplié les fausses promesses ces dernières années. Si elle était mise à exécution la grève sera le premier test de responsabilité mais surtout d’autorité envoyé à la nouvelle Direction qui a hérité de plusieurs dossiers brûlants

QS