Il y a de cela deux bons mois que la Guinée célébrait la semaine nationale de la ‘’Citoyenneté et de la paix’’ sur l’étendue du territoire. Malheureusement en l’absence du maitre à penser de cette journée, Khalifa Gassama Diaby qui avait jugé inopportun de continuer de prêcher dans le désert, démissionnant tout bonnement de son poste. Qu’à cela ne tienne, le désormais ancien ministre de l’unité nationale continue de récolter, Outre Atlantique, les engagements d’une sincérité rare au service de son pays.
En effet, si la démocratie est l’institutionnalisation de la liberté, elle respire par le civisme et la citoyenneté. D’autres esprits ont consacré leur temps et leur énergie à cogiter sur le sujet. La flamme de ce combat reste plus que jamais ravivée par l’engagement de certains valeureux fils du continent à travers leur devoir de servir leurs pays respectifs.La célébration de la semaine de la citoyenneté et du civisme tombe à pic. Il s’agit de faire vive la démocratie par la sensibilisation et des actes citoyens.
En un mot comme en mille, l’ancien ministre, Khalifa GassamaDiaby avait jeté son dévolu sur deux notions qui avaient presque disparues dans le lexique de la gouvernance en Guinée. Il a reçu à caresser le rêve de les inscrire au nombre des défis que les Guinéens se doivent de relever. Comme il l’a dit éloquemment devant les députés, « l’incarnation de notre rêve de Nation et de peuple souverains, uni et libre (…) nous engage de renvoyer un signal fort à l’ensemble de ce peuple qui rêve tant et qui a tant besoin d’unité politique.»
En exhortant les Guinéens à se mettre d’accord sur les principes et les valeurs fondamentales indispensables pour la survie démocratique de notre pays, il s’était inscrit dans la promotion et la consolidation de la culture de la citoyenneté, de la tolérance, de la paix et de l’Etat de droit.
C’est à juste titre d’ailleurs qu’il a remué le couteau dans la plaie nationale : le communautarisme et l’ethnocentrisme. « L’histoire frappe à notre porte pour faire naitre des cendres brulantes de nos joies et de nos tristesse, la lumière qui illuminera nos cœurs meurtris de désir d’amour et de fraternité républicaine »,dit-il. C’est aussi un appel à l’hymne de la réconciliation des cœurs et des esprits pour une Guinée en paix. La patrie, comme le dit Voltaire, est là où on vit heureux.
Comme l’a soutenu Ghandi, la colère et l’intolérance sont les ennemis d’une bonne compréhension. C’est encore lui qui nous a enseignés l’importance de toujours donner le bon exemple avant de l’enseigner aux autres « Commencer par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous.»
En s’engageant dans un combat noble pour la survie de la Nation, chaque Guinéen devient l’incarnation d’un pays qui refuse désormais de fouler aux pieds le civisme et la citoyenneté. « Nous devons ensemble faire en sorte que nos différentes entité ethniques puissent de fondre dans un même creuset symbolique afin de créer un véritable sentiment d’appartenance à une communauté nationale de désir et de destin », parole de Khalifa GasssamaDiaby.
Comme pour paraphraser cet apôtre de l’unité nationale, la responsabilité de tous et de chacun est engagée. Il est serait hasardeux pour les Guinéens de reléguer au second plan des valeurs aussi fondamentales que le civisme et la citoyenneté.
Certes, une semaine n’aura pas suffi de célébrer la Nation dans son entièreté. Mais, elle a l’avantage de renouer avec un passé hautement symbolique. Un passé qui nous réconcilie avec notre histoire commune et tumultueuse. Il est vrai que beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Mais la nation n’a pas été emportée par la vague de la division. La citoyenneté nous rassemble pour une cause noble. Celle des droits et des devoirs. La semaine de la citoyenneté et du civisme nous a permis de revoir nos copies sous le sceau de la responsabilité. Une semaine de sensibilisation autour des idéaux de paix et de justice, est comme une symbolique qui a le mérite de poser le socle d’une prise de conscience.
Mohamed J.-M MORGAN
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