La Guinée-Bissau va rouvrir le 9 décembre ses frontières avec la Guinée, fermées depuis le 12 août en raison de l’épidémie d’Ebola en cours en Afrique de l’Ouest, a annoncé le gouvernement jeudi à Bissau.
La frontière terrestre de la Guinée-Bissau avec la Guinée est longue de plus de 300 km.
Selon le gouvernement, la réouverture des frontières a été décidée en application d’une recommandation faite en novembre par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), groupant 15 pays dont la Guinée-Bissau, ainsi que la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, les trois plus sévèrement affectés par Ebola.
De même source, le délai de cinq jours avant l’ouverture effective permettra de prendre les dispositions nécessaires pour renforcer les points de passages en moyens humains et matériels, notamment de santé.
« Notre système de santé présente encore des failles. Mais nous allons renforcer la capacité des hommes postés à ces endroits en les équipant de kits de protection et en équipant les salles prévues pour isoler les cas suspects », a indiqué à l’AFP le directeur de la Santé publique, Nicolau de Almeida.
Aucun cas d’Ebola n’a été recensé en Guinée-Bissau.
Le 12 août, Bissau avait annoncé la fermeture des points de passage avec le pays limitrophe ainsi qu’une série de mesures d’accompagnement – dont la mise en place d’un numéro vert pour signaler les cas suspects, l’ouverture d’hôpitaux de campagne et l’évacuation urgente des malades présumés vers les centres de santé – pour parer à toute contamination importée.
Officiellement, un dispositif de contrôle a été installé et des salles d’isolement aménagées aux postes frontaliers. Les radios locales ont été mises à contribution pour sensibiliser la population. Les cérémonies collectives telles que baptêmes, mariages et funérailles ont été interdites.
L’épidémie actuelle d’Ebola a fait 6.113 morts sur 17.256 cas recensés en moins d’un an, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon un bilan publié jeudi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
AFP