Les événements qui ont eu lieu à Kindia sont l’expression d’une folie sans limite. D’innocents citoyens ont tout perdu. Par les temps qui courent, il leur sera difficile d’oublier ces moments de barbarie dont ils ont été victimes. Des liens séculaires ont été brisés par ces extrémistes sans foi ni loi. Pour le compte de politiciens véreux, ils ont osé franchir le Rubicon au prix d’importants dégâts matériels. Comme par enchantement, des années d’efforts sous le soleil et la pluie sont partis pour jamais.
La situation est sérieuse pour ne pas s’y pencher. Elle est symptomatique de la déchirure du tissu social. Et dire que la fragilité des rapports intercommunautaires est une triste réalité. Avoir les nerfs à fleur de peau, c’est ce que des assoiffés du pouvoir veulent réussir dans leur folie de grandeur. L’absence de l’Etat dans la prévention des conflits à travers une application stricte de la loi fait tristement défaut. Nul ne doit être au dessus de la loi. En un mot ou mille, la frustration et le sentiment d’injustice constituent un terreau fertilisant pour des théoriciens de la division qui souhaitent voir le pays partir en lambeau. Ils sont prêts à pactiser avec le diable pour assouvir leurs ambitions.
Il ne faut pas se voiler la face, les accords politiques ont permis d’ouvrir la boite de pandore. L’occasion, on ne peut plus propice, pour les businessmans de la crise de s’engouffrer dans la brèche. Il faut avoir un rocher à la place du cœur pour semer le désordre dans une ville aussi cosmopolite que Kindia.
Il y’a péril en la demeure. Il ne faut pas avoir peur de le dire et de le proclamer sur le toit de la Guinée.
M. Morgan
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