Une femme sur 10 vit dans l’extrême pauvreté (10,3 %). Si les tendances actuelles se poursuivent, d’ici 2030, 8 % de la population féminine mondiale – 342,4 millions de femmes et de filles – vivra encore avec moins de 2,15 dollars par jour. La plupart d’entre elles (220,9 millions) seront en Afrique subsaharienne.
Les femmes sont moins susceptibles de pouvoir accéder à une protection sociale. Les inégalités de genre dans l’emploi et la qualité d’emploi se traduisent par des écarts dans l’accès à la protection sociale acquises grâce à l’emploi, telle que les pensions de retraite, les allocations de chômage ou la protection maternité. La couverture des femmes est inférieure de 8 % à celle dont bénéficient les hommes (respectivement 26,5 % et 34,3 %). Dans le monde, on estime que 73,5 % des femmes occupant un emploi rémunéré n’ont pas accès à une protection sociale.
Les femmes sont plus durement frappées par l’insécurité alimentaire que les hommes. Les disparités hommes-femmes en termes d’insécurité alimentaire se sont creusées, passant de 1,7 % en 2019 à plus de 4 % en 2021, avec 31,9 % des femmes modérément ou gravement en insécurité alimentaire, contre 27,6 % des hommes. L’écart est encore plus important chez les femmes âgées, les femmes autochtones, les femmes originaires d’Afrique, les personnes de genre variant, les personnes handicapées et les personnes qui vivent dans des zones rurales ou reculées.
Philippe MORGAN
Pour conakrynet.info