La marche de potestation initiée par les « forces sociales’´ connaît un succès à Kaloum. En mardi 10 juillet, la presqu’île ressemble à une ville fantôme. Le vrombissement des engins, comme à l’accoutumée, est réduit à dans un silence de cathédrale. Seuls quelques véhicules et autres motos taxi assurent un service minimum. Pendant ce temps, les banques privées ont leur rideaux de fer largement ouvert à leurs clientèles de plus en plus rares devant les guichets. Aujourd’hui, ce n’est plus les grandes affluences dans les succursales.
Du côté des cafés et autres gargotes continuent l’affiche est loin d’être complète. Là, les débats ne tournent pas forcément en faveur de l’augmentation unilatérale du prix du carburant à la pompe. Curieusement, cette crise sociale coïncident aussi avec la coupe du monde Russie 2018. Le derby France contre Belgique alimente les débats dans la cité. Les commentaires vont bon train. L’équipe pour laquelle les cœurs des supporters penchent, trouvent naturellement son aura dans des argumentaires dignes de vrais supporters.
Sous un ciel clément, les enfants, eux, continuent de se taper dans le ballon à la faveur du vide laissé pas les usagers de la route. La nature a horreur du vide, dit-on. Le foot a pignon sur rue dans un pays où les infrastructures sociales et sportives ont foutu le camp depuis des temps immémoriaux. Le bradage des espaces appartements à l’Etat est regrettable pour une jeunesse en mal de lieux de loisirs. La blue zone de Kaloum est une goutte d’eau dans l’océan des besoins de la couche juvénile.
Tranquillement immobilisé sur un banc de lamentation, F.C, un citoyen de la presqu’île, oreilles collées à son téléphone qui lui sert de transitoire, écoute religieusement les dernières informations sur la marche projetées par les ´´forces sociales’´. Il ne tarit pas d’éloges pour les marcheurs, qui, selon lui, défendraient une cause juste et noble.
Mohamed JM Morgan
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