Le régime du Professeur Alpha Condé est aux abois. Lundi, 12 mars au petit matin, les populations, visiblement excédées, ont brûlé les pneus un peu partout dans la presqu’île de Kaloum. Entre-temps, elles ont pris la direction du Palais Sekhoutoureyah pour exiger l’ouverture des classes sans délais et sans conditions. Sur les tableaux, les slogans hostiles au pouvoir sont brandis à la face de la horde de bérets rouges et de gendarmes. On peut y lire: » Alpha zéro ». Excuser du peu.

Déterminées en découdre avec les force de l’ordre, elles ont vite rebroussé chemin par l’intervetion des gendarmes qui ont usé de la politique de la carotte. Mais des vertes et des pas mûres ont été entendues. Des propos irrespectueux, en un mot.
Sur les lieux, Général Ibrahima BALDÉ et Baidy Aribot, respectivement partron du Haut commandement de la gendarmerie et 3e Vice président de la Banque centrale, ont joué aux pompiers de service.

Sur un ton conciliant, ils ont reçu à persuader la plupart des manifestants au calme. Formant une ceinture de sécurité entre le splendide hôtel de Kaloum et le bâtiment de la Banque centrale, les gendarmes sont parvenus à faire repousser les parents d’élèves jusqu’au niveau de la Banque islamique.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les populations de Kaloum sont décidés à exprimer vivement leur ras-le-bol au Président, coupale à leurs yeux de mépris et de négligence vis-à-vis de la grève.

En un mot comme en mille, le pouvoir a tout intérêt de prendre la mesure de la situation qui prend des proportions inquiétantes pour le commun des mortels. Il doit, dans l’urgence, opter pour une frappe « chirurgicale » parmi ses ministres et conseillers qui l’empêchent de voir la réalité.

Les événements qui ont lieu à Conakry, ressemblent au soir du pouvoir du Général Lansana Conté. Les erreurs du passé et autre leçons n’ont apparemment pas servi au vieux routier de la politique guinéenne, lui qui se tape la poitrine d’avoir mené un combat de 40 ans au sein de l’opposition.

Question: le président va t-il descendre de ses grands chevaux afin d’extirper le mal à la racine? C’est toute la question.
Colles disent les anglophones « wait and

M.Morgan
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