Accueil A LA UNE Modernisation de l’État Civil : Une Nouvelle Ère pour la Guinée

Modernisation de l’État Civil : Une Nouvelle Ère pour la Guinée

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, a présidé ce mardi la cérémonie d’ouverture des travaux des comités régionaux sur la digitalisation du fichier d’état civil, organisés par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Conakry. Cet atelier, qui se tient du 14 au 18 octobre 2024, incarne l’esprit de solidarité et de fraternité qui caractérise la famille francophone, en réunissant des États qui partagent, au-delà de la langue et des valeurs politiques et humanistes, une même préoccupation pour la gouvernance et la digitalisation de l’état civil.

 

À cette occasion, le Premier ministre guinéen, a abordé la question de bonne gouvernance. « La bonne gouvernance ne consiste pas simplement à gérer des institutions, mais à transformer des vies. C’est dans cet esprit que nous nous réunissons, convaincus que la modernisation de nos systèmes d’état civil contribue à la transformation de nos sociésociétés », a-a-t-iprécisé.

Avant de soutenir que : « Dès le début de cette transition, nous avons compris, à la lumière de notre expérience et de notre histoire, qu’il fallait rompre avec le passé. Ce passé était marqué par des systèmes électoraux qui, à chaque élection, entraînaient des troubles, des pertes humaines et des occasions manquées, créant un cycle sans fin. C’est pourquoi, dans nos discussions avec les membres de la société guinéenne et nos partenaires techniques internationaux, nous avons affirmé que la République de Guinée doit être fondée sur des réformes profondes de l’État », a-t-il expliqué.

Dans ce cadre, a soutenu le Premier ministre, le PN-RAVEC a été conçu comme un élément stratégique permettant de transformer notre système institutionnel et de créer une relation directe entre les institutions de l’État et la population, de manière collective et individuelle. « Pour cela, nous avons insisté, en dépit des pressions, afin que la transition prenne le temps nécessaire en vue de réussir la fondation de l’État guinéen. Une place centrale a ainsi été accordée à la numérisation du fichier d’état civil, avec l’attribution d’un numéro d’identification personnelle à chaque citoyen. Cet acte peut sembler banal pour certains.Toutefois, ce numéro revêt une valeur symbolique profonde, marquant l’appartenance d’un individu à une communauté nationale au sein d’un territoire précis.»

Les instabilités et les frustrations ressenties par celles et ceux de nos compatriotes qui se perçoivent comme des citoyens de seconde zone résultent souvent de l’absence d’une relation claire entre l’individu et son pays. « Le numéro d’identification personnelle, inscrit sur l’extrait de naissance, est un pilier fondamental de notre système étatique. C’est pourquoi nous avons tenu à ce que le PN-RAVEC, malgré les coûts et les délais, soit l’un des éléments fondateurs du processus de retour à l’ordre constitutionnel en République de Guinée.

En ce qui concerne la digitalisation du fichier d’état civil, « nous avons posé les bases de la reconstruction de l’État. Sans un fichier d’état civil fiable et un système d’identification, toutes les politiques publiques risquent de s’effondrer comme un château de sable.»

Sur la création de fichiers secondaires , le chef du gouvernement guinéen noter :   « Il nous permettra d’améliorer la gestion des politiques sociales, en ciblant directement les plus vulnérables. Les personnes handicapées seront mieux suivies et intégrées à travers des régimes sociaux adaptés. Cela s’étendra également à la gestion des élèves et étudiants dans nos écoles, facilitant l’accompagnement des jeunes filles confrontées à des situations de vulnérabilité. Je suis heureux de partager cette vision avec mes frères et sœurs du continent africain. Ensemble, nous devons nous appuyer sur l’intelligence humaine pour trouver des solutions pratiques et renforcer l’unité, la réconciliation et la paix. La Guinée est désormais pleinement réintégrée dans la Francophonie et entend y apporter sa ccontribution.»

Fatou Camara