Samedi 14 septembre, El Hadj Mansour Kaba, président du Parti Panafricain de Guinée (PAG), a animé une conférence de presse à la maison des journalistes sise à la Minière, commune de Dixinn.  “Analyse détaillée de l’avant-projet de la Nouvelle Constitution” a été le thème abordé. 

Au cours de son exposé, le conférencier a souligné plusieurs dysfonctionnements dans ce projet de nouvelle Constitution présenté par le Conseil national de la transition (CNT).

Dans le préambule par exemple , El Hadj Mansour Kaba a estimé que ceux qui l’ont rédigé devraient signaler ce que nous sommes aujourd’hui et où nous voulons aller demain.

Par rapport à la candidature du président de la Transition et des membres du Gouvernement, El Hadj Kaba a jugé qu’il était important de rappeler dans ce préambule les garanties promises selon lesquelles ni le Président de la Transition, ni aucun membre du CNRD, du gouvernement et du CNT ne pourra être candidat aux diverses élections qui mettront fin à la Transition.

Abordant la question liée à l’âge des candidats, il a soutenu que : « Le projet de constitution du CNT introduit une discrimination par l’âge des candidats, aussi bien pour les jeunes âgés de moins de 35 ans que pour les personnes âgées de plus de 80 ans. Cette discrimination est intolérable car elle retire aux citoyens la liberté de voter pour les candidats de leur choix. Le rôle d’une Constitution n’est pas d’organiser cette discrimination arbitraire et attentatoire aux droits fondamentaux des citoyens guinéens », a-t-il dénoncé.

Pour résoudre cette équation , El Hadj Kaba a mentionné qu’il faudra fixer des conditions draconiennes de santé mentale et physique, de probité morale ainsi que d’autres conditions financières pour les candidatures aux différentes élections communales, municipales, législatives et présidentielles. « Il faut laisser aux citoyennes et aux citoyens le libre choix en matière de candidature et d’élection. On ne fait pas une constitution pour régler des comptes », a-t-il ajouté.

De la candidature libre à l’élection présidentielle, le conférencier a soulevé une autre inquiète. « Avec les grands projets miniers qui sont en cours de réalisation dans notre pays, la candidature à l’élection présidentielle ne doit en aucun cas être autorisée pour des individus incontrôlables et incontrôlés. Même si certains partis politiques sont dirigés par des leaders à la recherche d’un poste de président d’organisations politiques, ceux-ci finissent tout de même par agir sur le terrain et se faire connaître avec le temps. Mais un candidat libre sorti de l’ombre du jour au lendemain ne peut être comparable à un candidat présenté par un parti politique fonctionnant légalement et dans la durée. Avec l’autorisation des candidatures libres, notre pays sera livré à des groupes mafieux qui utiliseront des chevaux de Troie dociles et apatrides. Ce sera le meilleur moyen de chasser les investisseurs dont notre pays a un besoin vital », a soutenu le président du PAG.

Ahmed Diallo