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L’on nous a habitués à des déclarations tonitruantes avant, pendant et après les joutes électorales. De la promesse à la non-réalisation des engagements pris de part et d’autre, tout se dénonce dans une cacophonie indescriptible. On y dit un règlement de comptes déguisé. L’actualité nous en sert à gogo par les temps qui courent. Des voix outre-Atlantique se mélangent et s’entendent pêle-mêle. A l’image du sorcier qui se met à table sous l’effet de la traque. L’on sort tous les sales dossiers. Les casseroles se mettent à parler sans qu’on y comprenne les véritables motivations. La discipline du parti vole aux éclats pour des intérêts égoïstes.

Il faut dire que le parti au pouvoir est le plus souvent en proie avec ses inconditionnels d’hier, devenus aujourd’hui très critiques. Tous ces frustrés retrouvent subitement, comme par magie, leurs instincts de critiques tous azimuts. Ils se mettent à tirer à boulets rouges sur tous ceux qui ont des accointances avec le maitre des céans. Timonier, courtisans et nouveaux alliés, personne ne semble échapper à la furia des frustrés.

Ce qui n’est pas compréhensible chez ses mécontents, c’est tout ce déballage qu’ils ont sciemment gardé par devers eux, craché en un jour par medias interposés. Ils croient être plus inspirés que Socrate qui avait l’art d’accoucher les esprits à travers la maïeutique. “Mon art de maïeutique a les mêmes attributions générales que celui des sages-femmes. La différence est qu’il délivre les hommes et non les femmes et que c’est les âmes qu’il surveille en leur travail d’enfantement, non point les corps”, disait Socrate dans le ‘’Théétète’’.

A l’image d’anciens ministres qui attendent d’être mis à la touche pour rompre le silence et accuser leurs alliés d’hier de tous les péchés d’Israël. N’est-ce pas eux qui disaient : « tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau.» L’on a envie de dire ‘’rien de nouveau sous le soleil’’.

De qui se moque-t-on ces amuseurs de galerie qui se découvrent critiques de la gouvernance politique et économique.Ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. En Guinée, tout se sait et s’apprécie en fonction des motivations du temps et de la tonalité donnée au discours.

Du militantisme débridé à celui de l’insolence, tous les ingrédients sont en train d’être réunis pour faire mordre la poussière à ses anciens bras droits. Délation, accusations gratuite, opération de charme, discours haineux, ethno stratégie, excusez du  peu, tout y passe. L’enfer a désormais changé de camp. Il existe en l’autre. Qui ne pense plus comme eux. Qui ne respire plus comme eux et dont ils guettent l’agonie politique. Qui a jeté son dévolu sur d’autres cadres à même de faire son affaire.

Si le crocodile achète un pantalon, c’est qu’il a trouvé où mettre sa queue, nous enseigne une sagesse bien africaine. Le coassement des grenouilles empêche-t-il l’éléphant de boire ? Nous n’en sommes pas sûrs. Tout comme nous ne verrons jamais l’œuf en train de danser avec la pierre. Nous voulons vraiment comprendre que l’eau chaude n’oublie pas qu’elle a été froide et que l’oiseau qui chante ne sait pas faire son nid.

La jeunesse ne doit par être un instrument au service d’une cause. Elle vaut plus que le simple fait de l’inciter à en découdre avec des forces aveugles, assoiffées de sang. Qui pour payer l’addition après la répression ?

De grâce, il ne faut pas franchir le Rubicon pour le bien de la Nation. Les accrochages verbaux se doivent d’être contenus au risque de devenir du politiquement insolent.

A bon entendeur…

Mohamed. JM Morgan

Pour conakrynet.info

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