Accueil A LA UNE Vol d’engins roulants: un phénomène récurrent !

Vol d’engins roulants: un phénomène récurrent !

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Ces derniers temps, à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur, le vol de motos et autres engins roulants est devenu une préoccupation qui handicape des citoyens dans leurs mouvements. Pour des victimes, les conséquences de ce phénomène impactent négativement leurs projets.

Mamadou Aliou Bah, la vingtaine révolue fait partie des victimes. Il se dit frustrée et désorientée depuis qu’on a volé sa moto KTM. « Je suis stagiaire dans une société de la téléphonie de la place. Cette moto qu’on m’a arrachée est une économie de deux ans et demi. J’enseignais dans une école privée à Nongo et c’est de là que j’ai réussi à acheter cette moto à quatre millions de francs guinéens. Comme ça ne consomme pas, je me suis dit qu’il est bon de trouver une moto. D’ailleurs c’est  ce qui m’a poussé encore à aller chercher le stage en ville. J’avais planifié un programme  pour l’essence. Je paie les weekends quatre litres pour faire mes courses de Lambanyi à la ville. Aujourd’hui, pour l’aller-retour, je  dois payer 16 000GNF. Multiplier ça par 5 contre 40 000 GNF pour trouver le prix de quatre litres d’essence qui pouvaient couvrir ma semaine. Je ne peux pas vous dire combien de fois, je suis peiné avec cette perte», a-t-il confié.

De son coté, Alpha Sylla, taxi-motard, vit un véritable calvaire. « Honnêtement, je ne voulais pas me rappeler de ce malheur qui est venu tomber sur moi. Quand je suis venu à Conakry, mon frère a voulu que j’apprenne un métier mais j’ai opté pour  le commerce.  Après l’intervention des parents, il m’a trouvé une moto pour faire le taxi-moto. C’est le 09 avril dernier que cet espoir est parti. Depuis, je suis perdu et je vis comme un enfant orphelin», s’est-t-il lamenté.

Pour Boubacar Touré, gérant d’un restaurant, ce sont des magiciens qui volent les motos à Conakry. « Tellement que je ne voulais pas perdre cette moto, elle a été prise au moment où je priais. C’est vraiment extraordinaire. Cette moto était mes pieds. Je me demande comment reprendre cette habitude que j’avais  abandonnée depuis 2013. C’est-à-dire me rendre à la plaque pour chercher un moyen de déplacement. La moto qu’on m’a chipée était la moitié de ma vie. Je suis allé déclarer à la Police mais après un mois et deux semaines, pas de trace ni renseignement», a-t-il  fait savoir.

Selon Mamadou Lamara Baldé, c’est une vie de cauchemar qu’il mène depuis le vol de sa moto. «  Elle n’avait fait que deux mois avec moi. Bien que fermée, les malfrats n’ont pas manqué de méthode. Ils utilisent de l’acide. J’avais tenté de prévenir mais en vain. C’est vrai, il y’a des personnes qui sont victimes de  leur négligence. Ils font garer leurs engins sans fermer ou confier. D’autres par contre comme moi, nous sommes victimes de l’insécurité galopante»,
affirme-t-il.

Quant à Souleymane  N’Daye, la trentaine révolue, sa moto a été volée dans sa propre chambre. « Ce sont souvent les  petits mécaniciens qui volent les motos. Quelqu’un qui ne connait rien des mécaniques, pas facile pour lui de voler une moto ou autre engin roulant.  Même quand
je sors pour me soulager, je cadenassais la moto. C’est le matin que j’ai compris que je n’ai plus de motos
», a-t-il noté.

Selon un policier rencontré au Rond-point de Bambéto, qui a gardé l’anonymat, son service peut recevoir plus 15 messages d’alertes de vol de motos ou véhicules. « Quand nous recevons les messages d’alertes, nous renforçons la vigilance pour voir si le malfrat tombera dans nos filets.  Pour les plus chanceux, quelques heures après le vol, ils récupèrent leurs engins volés par notre concours. Mais ceux qui n’ont pas de documents, perdent souvent leurs engins. Parce que c’est impossible de venir déclarer de pertes si vous n’avez pas de papiers  qui montent que l’engin vous appartient », a-t-il conclu.

Mouctar K

Pour www.conakrynet.info

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